vendredi 29 juillet 2016

Un bar clandestin... rigolo...

Hier soir, nouvelle expérience : Soirée sur proposition d'une vieille copine, Magalie, dans un bar clandestin...
Le Mezcaleria - Bar clandestino...

Vous arrivez devant l'enseigne du "1K", 13 avenue du Temple dans le 3ème, un bar restaurant mexicain...
Vous traversez la salle de restaurant, puis arrivez à l'entrée d'un bar où il y a un hôtesse...
Magalie, la vieille copine au brushing, s'approche de l'hôtesse et lui glisse dans l'oreille :
"Mescaleria"

L'hôtesse : "Ok, suivez-moi..."
 

Nous traversons la salle du bar, franchissons une porte discrète, traversons les cuisines et finalement, nous arrivons dans une arrière-salle lumineuse, décorée sur le thème de la Fête des Morts avec des Catrina partout.


Et voici où nous arrivons :
C'est un bar à cocktails mexicain à base de Mezcal.
Oh punaise !!!

Résultat, nous avons goûté 3 cocktails accompagnés de chips de yukka et de guacamole.

Surprenants, très bons, parfois étrange, mais en tout cas une belle et bonne surprise.



La Pinta
Mezcal Sangrema, liqueur 30&40, jus de citron jaune, sirop aux 5 épices maison (cannelle, anis étoilé, poivre de la Jamaïque, fève de Tonka, vanille), bitter chocolat maison et blanc d'oeuf.

Brazilian Thong
Mezcal, Açaï, jus de citron, jus de pomme, cordial fleur de sureau, sucre.

Mexizombi
Tequila, Mezcal, Sotol, mexicozombie mix maison, jus de citron jaune, jus d'ananas, jus d'orange et demi fruit de la passion caramélisé au Mezcal, sucre et sirop d'agave.
Guacamole et chips de yukka.
Je vous le conseille et surtout,
n'oubliez pas le mot de passe...

jeudi 21 juillet 2016

Ces petits moments qui font tant de bien à l'âme...

"Au retour de ce moment, je souhaitais conserver ce que j'avais vécu et ne pas le partager. Je l’avais partagé en conscience avec 9 personnes et c’était notre expérience, un peu comme si nous avions un secret.

L’âme et le corps ont été tellement sollicités, que le repos fut long et intense.


Puis, le réveil macabre d’hier a à nouveau bouleversé mes certitudes, et je partagerai ceci, qui ne sera qu’un « petit partage » au regard de l’immense (je n’ai pas le mot) que nous avons vécu.
Se donner rendez-vous à 2 heures du matin dans un endroit presqu’isolé non loin du Mont Saint Michel. 4 voitures arrivent les unes après les autres. Certains se connaissent, d’autres non. Imaginez-vous en pleine nuit ; vous ne distinguez pas les visages des personnes que vous ne connaissez pas, que vous n’avez jamais vu, mais, tous ont souhaité faire cette démarche. La Confiance : premier élément indispensable. Pas totale mais…

Nous démarrons, nous nous approchons de la baie, à pied, en chaussures. Un équilibre, des équilibres se créent, dans ce qui apparaît être quelque chose de bien déséquilibrant : avancer sans ses repères habituels, avec un sol capricieux.

Faire un arrêt pour, tous, se déchausser. Aborder la marche, ce que nous sommes venus chercher, lâcher, prendre, vivre, avec de nouvelles sensations. Un autre sens vient se greffer aux autres nouvellement sollicités : cet « autre », c’est le toucher. Près de 20km solliciterons mes plantes de pieds, tantôt du sable, soyeux, rêche, amalgamé, dur, formant des vaguelettes, dans un sens, puis dans un autre ; tantôt de la vase, glissante, s’insinuant entre les orteils, ainsi, tout le pied est sollicité ; tantôt de l’eau, fraîche, douce ou salée, avec ou sans courant…

L’histoire d’une Vie. Monter. Descendre. Bifurquer. Revenir en arrière pour mieux avancer. En sécurité, sans cesse mise à l’épreuve par notre guide. Il est patenté, et est responsable des personnes qui composent son groupe.

Et s’approcher. Le voir, de plus en plus près, de plus en plus net, de plus en plus éclairé par le soleil qui se lève ; il est 5h30.
L’approcher est difficile, il nous échappe ; nous l’avions abordé par cette face que très peu connaisse, le Nord, et l’eau, et les sables ne nous permettent pas, cette fois sans doute, de passer. Nous revenons sur nos pas, et le respectons en passant par l’autre face.

Entrer. Arpenter la rue principale. Gravir les nombreuses marches, jusque tout là haut, et se baigner du soleil qui nous aveugle. Cette lumière qui naît. Renaît le jour à cet endroit où tout est paisible. La vie sereine est là. Elle débute son mouvement. Le monde s’éveille maintenant. Le tumulte est après…
Alors non cette fois je ne marquerai pas « je suis Nice » et ne ferai pas d’autres allusions, pour ne pas surenchérir dans l’atrocité que l’on sait. Non. Je ne parlerai que de choses positives, constructives, apaisées.

Le Partage que nous avons vécu, je vous souhaite de tout cœur le vivre avec vos proches, ou des personnes qui pourraient le devenir. Les Échanges que nous avons eus, je souhaite de tout cœur que vous en ayez. Ainsi, petit à petit, germerons des liens autour de vous, et qui sait, peut-être est ce un vœu pieux, ces liens pourraient faire barrage à la haine."
Vincent Gaudre

Ces petits moments qui font tant de bien à l'âme...

"Au retour de ce moment, je souhaitais conserver ce que j'avais vécu et ne pas le partager. Je l’avais partagé en conscience avec 9 personnes et c’était notre expérience, un peu comme si nous avions un secret.

L’âme et le corps ont été tellement sollicités, que le repos fut long et intense.


Puis, le réveil macabre d’hier a à nouveau bouleversé mes certitudes, et je partagerai ceci, qui ne sera qu’un « petit partage » au regard de l’immense (je n’ai pas le mot) que nous avons vécu.

Se donner rendez-vous à 2 heures du matin dans un endroit presqu’isolé non loin du Mont Saint Michel. 4 voitures arrivent les unes après les autres. Certains se connaissent, d’autres non. Imaginez-vous en pleine nuit ; vous ne distinguez pas les visages des personnes que vous ne connaissez pas, que vous n’avez jamais vu, mais, tous ont souhaité faire cette démarche. La Confiance : premier élément indispensable. Pas totale mais…

Nous démarrons, nous nous approchons de la baie, à pied, en chaussures. Un équilibre, des équilibres se créent, dans ce qui apparaît être quelque chose de bien déséquilibrant : avancer sans ses repères habituels, avec un sol capricieux.

Faire un arrêt pour, tous, se déchausser. Aborder la marche, ce que nous sommes venus chercher, lâcher, prendre, vivre, avec de nouvelles sensations. Un autre sens vient se greffer aux autres nouvellement sollicités : cet « autre », c’est le toucher. Près de 20km solliciterons mes plantes de pieds, tantôt du sable, soyeux, rêche, amalgamé, dur, formant des vaguelettes, dans un sens, puis dans un autre ; tantôt de la vase, glissante, s’insinuant entre les orteils, ainsi, tout le pied est sollicité ; tantôt de l’eau, fraîche, douce ou salée, avec ou sans courant…

L’histoire d’une Vie. Monter. Descendre. Bifurquer. Revenir en arrière pour mieux avancer. En sécurité, sans cesse mise à l’épreuve par notre guide. Il est patenté, et est responsable des personnes qui composent son groupe.

Et s’approcher. Le voir, de plus en plus près, de plus en plus net, de plus en plus éclairé par le soleil qui se lève ; il est 5h30.
L’approcher est difficile, il nous échappe ; nous l’avions abordé par cette face que très peu connaisse, le Nord, et l’eau, et les sables ne nous permettent pas, cette fois sans doute, de passer. Nous revenons sur nos pas, et le respectons en passant par l’autre face.

Entrer. Arpenter la rue principale. Gravir les nombreuses marches, jusque tout là haut, et se baigner du soleil qui nous aveugle. Cette lumière qui naît. Renaît le jour à cet endroit où tout est paisible. La vie sereine est là. Elle débute son mouvement. Le monde s’éveille maintenant. Le tumulte est après…
Alors non cette fois je ne marquerai pas « je suis Nice » et ne ferai pas d’autres allusions, pour ne pas surenchérir dans l’atrocité que l’on sait. Non. Je ne parlerai que de choses positives, constructives, apaisées.

Le Partage que nous avons vécu, je vous souhaite de tout cœur le vivre avec vos proches, ou des personnes qui pourraient le devenir. Les Échanges que nous avons eus, je souhaite de tout cœur que vous en ayez. Ainsi, petit à petit, germerons des liens autour de vous, et qui sait, peut-être est ce un vœu pieux, ces liens pourraient faire barrage à la haine."
Vincent Gaudre

mardi 12 juillet 2016

Riez avec... la SNCF...

Le SMS que je viens de recevoir m'a fait exploser de rire et voici ce qu'il dit :

"Info SNCF : l'heure d'arrivée de votre train n°8383
de 15 h 09 le 13/07 a été modifiée.
Il arrivera à 16 h 53.
Informations auprès de votre point de vente."
La preuve :
Aussitôt, je me précipite sur mon billet afin de vérifier le retard que cela représentait... Retard... SNCF... dans la même phrase, un pléonasme... Je vais devoir revoir tous mes plans, tout réorganiser, tout replanifier... Bref, ça va encore me compliquer la vie... La SNCF quoi...

Je retrouve mon billet au fond de mon portable et voici ce que je vois:
Départ : 15 h 09  - Arrivée : 16 h 52 

Oh...My... God !!!
Mon train va avoir une minute de retard !!!
Comment vais-je faire ???
Comment vais-je survivre à un tel retard ???
Dois-je porter plainte ???
Vont-ils me rembourser une partie mon billet ?!?!

La SNCF qui vous envoie un SMS pour vous dire que l'un de ses trains aura 1 minute de retard, c'est un peu comme si Hanouna vous envoie un télex pour vous dire qu'il a un cerveau ou Nicolas Escroc-Zy qui vous adresse un pigeon pour vous dire qu'il est fondamentalement honnête... C'est au mieux risible, au pire grotesque, non ?

En tout cas, c'est bien la première fois que la SNCF me fait rire...

mardi 5 juillet 2016

A tous les placards : Lisez

Témoignage :

Adolescent, j’ai vu cette ‪#‎GayPride‬ dans les journaux télévisés que regardaient mes parents. Des garçons dévêtus, beaucoup de couleurs et de la musique tapageuse. Quelle tristesse pour moi. J’étais homo, je le savais, mais je ne me reconnaissais en rien dans ce défilé carnavalesque. Et puis, ce terme « pride », fier. Je n’étais pas fier d’être gay. C’était comme la couleur de mes yeux ou celle de mes cheveux, un détail qui ne vous rend pas fier mais indifférent.

Parce que j’ai eu la chance de grandir dans les années 90 et 2000. Dire à mes amis ou à mes parents que j’aimais des garçons n’a pas posé de problème. Et si je me souviens avoir essuyé des quolibets (tapette, fiotte, pédale etc.) et des regards gênants, je me considérais bien loti au regard de l’homophobie violente qu’ont subi certains. J’étais gay mais « discret », « normal ». Le simple fait de penser à la communauté LGBT me donnait de l’urticaire. Quelle idée de se confiner dans un ghetto communautaire alors qu’on a la société — ouverte et tolérante- pour soi ? Je vivais dans une bulle gentiment réconfortante.

Et le réel m’a salement rattrapé. Pour me réconcilier avec cette communauté que je ne comprenais pas et que je regardais avec défiance, j’ai proposé à ma rédaction de couvrir le mariage pour tous. Une façon pour moi d’apprivoiser ces pédés et ces gouines militant.e.s. J’allais parler d’amour et de filiation, de quoi me réchauffer le cœur. Tout le monde connaît la suite, je me suis retrouvé à couvrir des manifestations gigantesques. Où un peuple rose et bleu se levait afin que je ne puisse pas me marier. Et il y a eu ce « pédé » lancé par un manifestant parce que je faisais tâche dans leur cortège. J’ai passé de longues heures à écouter leurs arguments, entendre qu’ils n’ont rien contre les homosexuels, qu’ils en fréquentent d’ailleurs, mais de ceux qui savent « rester à leur place ». Il y aussi eu l’interminable débat parlementaire, où des hommes en costume eurent des mots effrayants, insultants et blessants sur nos couples et nos enfants. Neuf mois comme un calvaire à découvrir que mon homosexualité pouvait rendre les gens violents et haineux. Mais dans l’adversité, j’ai aussi rencontré des personnes qui sont devenues des sœurs et des frères pour moi. Nous vivions la même chose, la même horreur vue de l’intérieur ou subie à l’extérieur. Et là est né ce sentiment communautaire.

Du coup, je suis devenu pédé, au sein de la communauté pédé. Entendre des foules, dés élus et des médias juger ce que je suis et décider de ce que je pouvais faire ou non m’a rapproché de celles et ceux qui sont comme moi. Une prise de conscience tardive et vertigineuse. Quelle désillusion de réaliser que je pouvais déchaîner des torrents de haine et de prendre conscience qu’on a bien peu d’alliés fiables et tenaces dans ces circonstances. J’étais blessé par toute cette haine et meurtri de constater l’indifférence des autres. Quand je suis né (il n’y a pas si longtemps que ça), l’homosexualité était encore considérée comme une maladie mentale par l’Organisation mondiale de la santé. Je ne suis pas un malade mental mais en revanche, je sais que je ne peux pas embrasser un garçon ou lui tenir la main dans n’importe quelle circonstance, comme le font les hétéros. J’ai intégré, sans m’en rendre compte, ces règles de prudence pour éviter les regards déplacés, les insultes ou les agressions physiques. Je suis allé danser dans des havres de paix communautaires. Où on peut mater, séduire et rouler des pelles entre garçons comme si de rien n’était. Où être efféminé, folle, pas viril, ne fait pas de vous la cible de moquerie. L’homophobie, ce n’est pas qu’une tuerie dans une boîte gay d’Orlando. C’est aussi toutes ces personnes qui rendent long et tortueux le cheminement vers l’acceptation de soi. Mais je sais aussi que cette sensibilité aux insultes et aux jugements nous rend plus forts et plus courageux que ceux qui nous traitent de pédales.

J’irai donc marcher pour dire que, oui, je suis fier de celles et ceux qui ont marché avant moi et qui me permettent aujourd’hui de vivre dans un monde un peu plus libre. Fier aussi de pouvoir marcher pour celles et ceux qui ne le peuvent plus parce qu’on leur a craché dessus, parce qu’on les a tabassé, parce qu’ils ont été exécutés alors qu’ils dansaient et s’aimaient. Marcher fièrement pour affronter tous ceux que je dégoute à l’idée que j’embrasse un garçon. Pour une fois, ne pas baisser les yeux, ne pas se faire discret. Etre fier.

Vincent Daniel, journaliste à Francetvinfo.

vendredi 1 juillet 2016

Au revoir petit frère...

Le pire est arrivé. Je m'y attendais.

Voici un an que la nouvelle est tombée : "Vous avez un cancer."

Voici un an que je suis inquiet pour mon petit frère. Samedi 25 juin à 2 h 30, Titi nous a quitté à l'âge de 45 ans, il en aurait eu 46 le 11 juillet prochain et aujourd'hui, c'est sa fête...
Je vais juste relater deux faits importants et qui concluront l'histoire de mon petit frère, l'histoire de deux frères.

Le premier concerne sont décès à proprement parler :

Vendredi 24 juin, je rentre de l'entraînement de volley-ball, je me couche. 00h50, mon portable sonne. Je ne me lève pas pensant à une erreur. 2h25, deuxième appel. Je me lève, prends mon portable et lis : "Appel de Thierry et Christelle" x 2. Là, ce n'est pas normal, je rappelle immédiatement.

Christelle, ma belle-sœur, décroche. Et voici ce qui se dit :
  • "Bonsoir Christelle, c'est moi. Qu'est-ce qui se passe ???"
  • "Nous sommes au C.H.U. Oh Patrick, ton frère va très mal..."
Silence... Et Christelle continue :
  • "Il vient de se réveiller, il a entendu ton prénom..."
Silence...
  • "Il ne respire plus... Oh mon dieu, il est mort... Il est parti..."
Le second concerne notre toute dernière conversation  qui date du 19 juin à 20h00 (oui, je conserve tout...) :
  • "Patrick, j'ai une question à te poser, tu me réponds par oui ou par non.."
  • "Ok Thierry, dis-moi..."
  • "Est-ce que tu veux être mon témoin lors de mon mariage ?"
Un long silence entrecoupé de sanglots s'installe et j'arrive à lui répondre...
  • "Oui, évidemment !!! Évidemment oui !!! Quelle merveilleuse nouvelle !!!"
  • "OK, je suis content, nous nous marions le 16 juillet..."
En larmes de joie, la conversation se termine par un
  • "Que je suis heureux pour toi et Christelle. J'ai hâte d'être là à tes côtés. Que je suis heureux. Je t'embrasse fort et au 16..."
C'est la dernière fois que j'entends le son de sa voix.

J'ai été son témoin mais pas comme nous l'avions espéré tous les deux.

Titi, toi qui m'as accepté comme je suis (et ce n'était pas gagné), toi qui as accepté mon mari (ça aussi, ce n'était pas gagné d'avance), toi qui as restauré la maison des parents, grands-parents et arrière grands-parents, toi qui as repris la ferme familiale à la retraite de Papa, toi qui as donné la vie à Lizéa.
Mon petit frère tu vas me manquer, tu vas nous manquer, tu vas manquer à beaucoup de monde, à trop de monde.

Tu as retrouvé Grand-Père et Grand-Mère, tu as retrouvé Papa et nous avons bien vu que vous étiez tous ensembles hier à labourer les nuages pour laisser passer la lumière du soleil pendant la dispersion de tes cendres.

Merci p'tit frère !!!
Merci Titi

Thierry et Patrick

Patrick - Thierry - Pollux
Le Bocasse (76)
1971

Thierry - Patrick
Le Bocasse (76)
1972

Patrick - Thierry
1975

Thierry - Stéphanie - Patrick
Le Valmartin (76)
1976
Patrick et Thierry
Le Valmartin (76)
1976

Thierry - Patrick
Communion à Dercé
1982

Thierry
2004

Thierry et Lizéa
2007

Thierry - Lizéa
2007

Thierry - Lizéa - Papa
2008
Thierry - Lizéa - Papa
2008
Sa Renault 8 de 1962
dans laquelle il aura fait son dernière voyage

30 juin 2016