Pourquoi je raconte ma rencontre avec mon mari ? Parce que pour moi, elle est « hors norme ».
Le 27 avril 1996, je participe, comme très souvent, à une action de prévention avec les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence
dans le Marais. (Pour celles et ceux qui ne savent pas ce que sont les SPI,
cliquez
ici pour mon histoire perso ou
ici pour le site du Couvent de
San Francisco)
Nous entrons dans un bar, le Thermik et je commence ma distribution. Je vois un groupe de garçons, je m’avance vers eux et je tape sur l’épaule du 1er en lui présentant un préservatif. L’individu, énervé semble-t-il, se retourne et me dit : «2 secondes, je parle !!!». Là, mon sang ne fait qu’un tour : «Mais quel con !!!»,
je pars énervé et continue ma distribution. Au bout de quelques minutes, je me dis : «Merde, il est pas mal quand même, il faudra que je revienne».
L’action se poursuit jusqu’au bout de la nuit.
L’action se poursuit jusqu’au bout de la nuit.
Les 15 jours qui ont suivi, je suis retourné au Thermik, tous les jours, à la même heure pour tenter de le retrouver. Personne. J’ai appris plus tard, qu’il n’était pas sorti pendant ces 15 jours là…
Le 8 mai 1996, miracle, il est là !!!
Je me dis : «Cette fois-ci, tu ne le laisses pas partir !!!». Je commence
par observer.
Il descend au bar du sous-sol, je le suit et me poste à sa gauche, au coin du bar. C’était le point stratégique d’observation. Je discute avec Jack, le patron de l’établissement, qui, au passage, ne cesse de m’appeler « Ma sœur » mais toujours pas de discussion avec le fameux individu.
Arrive à ce moment-là un mec totalement bourré qui vient me prendre la tête, je prétexte une envie pressante pour m’en débarrasser et file aux toilettes. A mon retour, le fameux individu m’interpelle : «Sympa ton ami !!!». Oupss, boulette.
Après quelques verres, Jack m’appelant toujours ma sœur, il m’interroge sur ce surnom.
Je lui explique que je fais partie des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence et que
je viens souvent dans ce bar.
Sa rencontre avec une SPI, 15 jours auparavant, lui revient alors en mémoire.
Il m’explique qu’il en a envoyé promener une qui l’avait interrompu dans une conversation… «Elle avait l’air énervée», ajoute-t-il… Je lui dis alors : «Oui, c’était moi !?!?»… Surprise gênée de sa part et de demander immédiatement : «Que puis-je faire pour me faire pardonner ???»
Ho ho !!! C’était LE moment, l'occasion (pas lui) à ne pas laisser passer : «Un bisou». Nous sommes rentrés à la maison et il ne l’a plus jamais quittée. Je peux donc dire aujourd'hui qu'il a emménagé dès le premier soir (il n'est retourné chez lui que 3 fois en 6 mois avant de lâcher définitivement son appartement.)
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