samedi 24 janvier 2015

Le Don Camillo : Un piège à touristes !!!

Je ne suis pas fan de dire des choses négatives sur des lieux de fête mais là, c'est franchement mauvais.

Jeudi après-midi, avait lieu le déjeuner du service et l'une de nos assistantes a proposé d'aller au Don Camillo, 10 rue des Saint Pères, dans le 7ème arrondissement de Paris.

Avant d'y aller, je voulais savoir où j'allais et voici ce que j'ai pu trouver (Google étant mon ami) :

"Depuis plus de 50 ans, le Don Camilo
est le temple de l'humour et de la gastronomie"
"Dans tous les cas, la gastronomie était et sera toujours au programme. Notre chef, Michel Charon, sait bien qu'il n'est pas de véritable fête sans une table de qualité." 

Donc, à la lecture de cette présentation, l'après-midi va être sympa, nous allons rire et surtout nous allons bien manger...

Arrivée à 12 h 00 par le Métro Saint Germain - Ligne 4.

La salle est petite, environ 100 m², recouverte de mosaïque de verre et déjà très très... très pleine.  Renseignements pris auprès des personnes présentes, il s'avère que c'est un groupe de 180 ch'tis retraités du Crédit Agricole en goguette à Paris. Nous étions les 19 uniques "parisiens" de la salle. Je vous laisse imaginer ce que nous avons pu entendre... 
Tout ce monde dans une si petite salle crée un bruit absolument infernal. Impossible de nous parler normalement et je sens immédiatement le mal de tête frapper à la porte de la salle... Hum, super... Nous sommes les uns sur les autres. Bref, des conditions épouvantables...
  • Apéro : un kir prétendu royal... Mouais... 
Premier numéro : Une voix off nous annonce une chanteuse qui "ferait fondre n'importe quel glacier". J'imagine déjà une très jolie petite chanteuse ou un travelo sublime...

Que nenni. Arrive sur scène une dame d'un âge certain, blonde, qui s'amuse avec ses cheveux - un coup à gauche, un coup à droite et au passage, vue plongeante sur les racines blanches... J'ai cherché du regard un déambulateur, mais non, elle se déplace bien toute seule... Elle ouvre la bouche et là, une incroyable vulgarité émane de ses propos. Elle doit regarder NRJ12, ce n'est pas possible autrement. Commence son tour de chant... Comment dire ??? Vous voyez Cindy Sanders lors des auditions de la Nouvelle Star en 2008... La même chose en pire et en beaucoup plus vieille...

Elle fait venir des gens sur scène dont l'un de mes jeunes collègues, 19 ans... Je suis sûr qu'elle l'a tout de suite repéré... Ça ne doit pas lui arriver tous les jours... Au bout de 30 minutes, cela s'arrête enfin... Ouf...
  • L'entrée. J'avais choisi un saumon fumé...
Lorsque je regarde l'assiette, une chose me vient tout de suite à l'esprit :
"Tiens, ça vient de chez Ed..."

Vous remarquerez le carré de beurre... La cantine du bureau fait mieux... Les toasts sont froids et secs... Ça commence bien...

Deuxième numéro : Un "standupeur" d'un certain âge... avec les vannes de la même époque... Tout y passe : Sarko, les islamistes, les caricatures, les gays... Bref, rien de bien neuf... No comment...

J'en profite pour goûter le vin : Le blanc est immonde... Le rouge est presque potable... Mais voyant ce que va être l'après-midi, je m'en contente donc...
  • Le plat. Étant un peu au régime, j'avais choisi un saumon, sauce champagne...
Alors, que dire ? Le saumon est sec, l'accompagnement (probablement issue de l'agro-alimentaire congelé) est froid et la sauce... je cherche toujours le champagne... No comment. Deux fois...

Troisième numéro : Un "aristocrate", folle, d'un certain âge lui aussi. Il est plutôt bon car son travail de diction et de jeux de mots est efficace... On progresse... 

Malheureusement, c'est à ce moment-là que ma vessie me rappelle à l'ordre et lorsque l'on se retrouve au milieu de 180 retraités, il vaut mieux s'y prendre en avance... Je loupe donc une bonne moitié de la prestation... Dommage...
  • Le fromage : Je pense que mon morceau a été coupé à la hache... Je crois que j'avais la moitié de ce que j'identifie être du brie... Bon... Mangeable...
Dernier numéro : "Enfin" me dis-je... En fait, c'était le meilleur malgré l'âge avancé du monsieur... La vie quotidienne décryptée au travers de vannes plutôt bonnes. C'est là que j'ai le plus ri, peut-être était-ce dû au vin en fait...

Le dessert : Je crois que c'est une tranche d'omelette norvégienne mais je n'en suis absolument pas sûr... 

Je prends une lichette de champagne... Le prosecco italien - le truc qui fait mal à la tête dès que vous voyez la bouteille - est meilleur, c'est dire...

Le café arrive et je me dis : "Le café est bon..." Le seul élément réussi du menu...

Bref, tout ça pour dire que le Don Camillo est un piège à touristes, que sa réputation est surfaite, ne correspond pas à la réalité. J'adore le kitsch mais là, c'est juste ringard. Les artistes ont l'âge de leur humour : 19ème siècle... Dommage.

Ah oui, j'allais oublier : Le prix du menu "Rires" : 66 €. Je ne sais de quoi il faut rire, des artistes ou du menu...

Je vous le déconseille vivement... Sauf si vous aimez manger moins bien qu'à la cantine et que vous aimez l'humour du XIXème siècle avec un soupçon de vulgarité...

A oublier et vite !!!

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