Le trompe l'œil: The Black Legends

Hier après-midi, c'était spectacle aux Folies Bergère :

Comment dire en un mot ce que j'ai ressenti hier devant :

"The Black Legends" ???

Larmes !!!

Larmes d'émotion. Larmes de joie. Larmes de tristesse.

Voici ce que j'ai écrit hier pendant l'entracte, vite fait, entre deux sécrétions lacrymales :

"Entracte de "The black legends". Comment dire ? 1 h 30 de première partie. 1 h 00 de larmes. Et la deuxième partie qui démarre dans 5 minutes. Dans quel état vais-je finir ? Nous allons aller boire un verre après, obligatoire pour se remettre de telles émotions. J'écrirais un article dessus, probablement demain, le temps pour moi d'atterrir et que je digère."

Et bien ce matin, même après digestion, c'est compliqué d'écrire.

Je n'ai pas fait de photo du show lui-même. Simplement, parce que je n'ai pas eu le temps, ce spectacle vous capte du début à la fin. Il faut juste aller le voir et surtout l'écouter.

Voici quand même la bande annonce que l'on trouve sur le site des Folies Bergère.

Bande annonce du site des Folies Bergère.

Tout y passe : la traite négrière, le Ku Klux Klan, Martin Luther King, Rosa Parks, Katrina, le Disco, le RAP etc, etc...

Le tout sur des titres que nous connaissons tous mais livrés par des voix hors norme. J'ai retenu 4 interprètes mais je pense aussi à tous les autres qui m'ont tous touché.

Amalaya : Une voix puissante

Astou : Une voix qui vous transperce,

Kevon : Quand on le voit, on se demande d'où peut bien venir une telle voix. C'est simple, sa voix est inversement proportionnelle à sa taille. Une voix de géant.

William : Une voix chaude et une énergie de fou.

Le spectacle dure plus de deux heures avec un entracte mais ces deux heures passent tellement vite, il y a une telle énergie, une telle décharge d'émotions sans discontinuer (j'ai même apprécié le RAP, c'est dire) qu'à la fin, vous ne pouvez qu'en redemander.

Nous étions au premier rang, nous avons donc tout pris dans la figure. La dernière fois que j'ai pleuré à un concert, c'était lors du concert de Lisa Gerrard au Grand Rex (le lendemain du décès de mon père...), mais ce n'était que sur un titre. Là, c'est pratiquement sur tous. J'ai évidemment fini le spectacle comme je l'ai passé, en larmes. William St Val, au moment du salut de fin, me voyant dans cet état est venu me serrer la main dans un moment de partage. Ce geste m'a profondément touché.

Pendant le show, une pensée m'a traversé l'esprit, un court instant, mais elle a été là quand même :

"Dans le contexte actuel, à la veille d'un vote où la "folie nazie" va remplir les urnes, tous ces électeurs paumés feraient bien de venir voir ce spectacle, cela leur éviterait peut-être de voter pour ce parti fasciste..."

L'idée m'a vite quitté. Il fallait que je profite de chaque instant et ce n'est pas une créature du mal blanche et blonde qui allait me gâcher mon plaisir.

Je ne l'ai jamais fait mais, le spectacle terminé, j'ai attendu, comme une adolescente boutonneuse et appareillée qu'un des artistes sorte et j'ai eu la chance d'obtenir un autographe d'Astou Malva Gueye à qui j'ai dit :

"Pour Patrick.

Merci de m'avoir fait pleurer

tout l'après-midi."

Elle a ri.

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez cliquer ici pour obtenir le dossier de présentation.

Je finirai juste par deux liens vers une prestation de Kevon et d'Amalaya qui vous donneront, j'en suis sûr, les mêmes frissons que ce que vous ressentirez lorsque vous irez voir "The Black Legends" :