Je suis né en 1968...
Et à cette période on traitait tout le monde comme la famille.
On allait jouer dehors, on était toujours content et on mangeait ce que
notre maman se donnait la peine de cuisiner avec nos petits moyens...
On goûtait avec une tranche de pain, du beurre, du chocolat en poudre.
On partageait nos gâteaux même s'il n'était pas de marque
Quand on avait fini de goûter, on faisait nos devoirs et ensuite on allait
jouer avec nos amis pas de différence entre les filles et les garçons
On pouvait rester toute une journée à la fête foraine avec des gens
formidables avec 20 francs (3€) et parfois moins...
On jouait aux osselets, aux billes, à la marelle, à 1 2 3 soleil, à
l'élastique, aux gendarmes et aux voleurs, à cache-cache, aux 4 coins, à la
balle aux prisonniers, et inventait nos chorégraphies de danse...
On voulait construire une cabane avec des planches, ou des grands cartons,
on grimpait aux arbres, etc...
On faisait un mont avec les feuilles de l'automne pour sauter dedans, sans
penser aux microbes et aux merdes de chien en dessous.
On pouvait faire un tour du quartier sans inquiétude.
On ramassait des p'tits fruits, on aidait à la maison, on se baladait à
vélo, sur le trottoir sans casque ni protège-genoux. On faisait du patin à
roulette et ce n’était pas facile.
Pour appeler nos copains et nos copines pour jouer, on allait chez eux on
sonnait à la porte ou pas.
Le soir après notre bain, on mettait notre pyjama et nos pantoufles et au
plus tard 20h30 on était au lit et sans discuter !!
On était content si on avait réussi à grappiller jusqu'au moment de la
météo après les jeux de 20 heures ou Benny Hill parce que c'est tout ce qui
comptait pour nous, savoir si on pourrait jouer dehors demain avec nos copains
Pas de réseaux sociaux, pas de smartphone et on n'aurait pas su quoi en
faire puisqu'on avait des copains des copines et un ballon ou pas.
On n'avait peur de rien.
Tout le monde connaissait les enfants des autres et pouvait lui dire
<< Attends que je vois tes parents si tu n'es pas sage ! >> voir
les grands nous disputaient directe car il était bienveillant....
Personne ne se faisait la gueule pour ça parce qu'on pouvait compter les
uns sur les autres.
On nous a appris le << RESPECT >> des autres.
Étant enfant, tu n'avais pas à interrompre un adulte qui parlait !
Ce n'est pas avec des armes que nous réglions une altercation, une dispute.
À la tombée de la nuit, on savait qu'il était temps de rentrer à la maison.
On aimait aller à l'école parce qu'on nous avait appris à respecter les
enseignants et c'était un plaisir de voir chaque jour nos copains et nos
copines de classe.
On fermait nos bouches face à nos aînés parce qu'on savait que si on leur
manquait de respect, on avait juste ce qu'on méritait…
La pire des punitions était : << Tu n'iras pas jouer dehors >>.
On devrait plus souvent repenser à tous ces moments heureux, parce qu'on
est en train de se perdre dans une société où il n'y a plus de respect, ni
d'autorité, ni de compassion, ni de bienveillance pour les autres
Le bon sens se perd également, de même que la notion du bien ou du mal.
Ne jamais oublier d'où on vient...