lundi 6 juin 2016

La génétique n'est pas la raison de tout !!!

L’histoire de deux frères, ou la preuve que hérédité n’est pas synonyme de destinée.
Hermann Goering était le bras droit d’Hitler et le fondateur de la Gestapo. Ce monstre avait un petit frère, Albert. Depuis leur plus jeune âge, les frères Goering (qui avaient seulement 2 ans d’écart) étaient très différents. Hermann était audacieux, sûr de lui et obsédé par les jeux de guerre alors qu’Albert était timide et attentionné.
 
Plus tard, alors qu’Hermann Goering tuait des juifs de manière compulsive, Albert Goering   travaillait quant à lui sans relâche pour les sauver. Durant son procès à Nuremberg, Hermann Goering a déclaré au psychiatre de sa cellule : « Albert a toujours été mon antithèse ».
 
Ce dernier était fortement opposé au nazisme et quitta l’Allemagne en signe de protestation. Il s’installa à Vienne, où il travailla dans l’industrie du film. Il comptait même des juifs parmi ses amis les plus proches. Alors que la campagne antisémite d’Hermann s’intensifiait, la détermination d’Albert à aider les juifs augmentait elle aussi.
 
Un jour, Albert Goering tomba sur un groupe de nazis, qui avaient attaché une pancarte autour du cou d’une vieille dame. On pouvait y lire « Je suis une truie juive ». Une foule commençait à se rassembler et à se moquer de la femme. Il est rapporté qu’Albert Goering  s’est frayé un chemin à travers la foule et a donné des coups de poings à deux officiers de la Gestapo pour aider la femme. Sa vie aurait pu prendre fin à ce moment là, mais les S.S ont exigé de voir ses papiers. Quand ils ont su son nom, ils l’ont escorté et l’ont épargné par respect envers leur chef Hermann Goering .
 
Lorsque les amis juifs d’Albert Goering furent arrêtés à Vienne par les Nazis, il usa encore de sa position spéciale pour les sauver, ainsi que plusieurs familles. Il envoya des camions dans les camps de concentration, en prétextant des demandes de travailleurs forcés. Une fois à bord, les camions conduisaient les prisonniers dans la forêt et les libéraient. Il a aussi permis l’évasion de son patron Oskar Pilzer et toute sa famille. À maintes reprises donc, il a sauvé des vies juives.
 
Après la guerre, Albert Goering fut emprisonné à Nuremberg et interrogé pendant 15 mois. Personne ne crut à son histoire jusqu’à ce que 34 juifs qu’il avait sauvé transmettent des déclarations sous serment. Il fut libéré, mais il se rendit bientôt compte que son nom faisait de lui un paria, que personne ne voulait employer. Albert sombra alors dans la dépression et l’alcoolisme, survivant grâce à une petite pension du gouvernement et à des cartons de nourriture envoyés par des juifs. Il est mort dans l’oubli en 1966.

L'héroïsme de guerre d'Albert Goering était resté inconnu jusqu'à ce que des documents soient récemment déterrés des archives britanniques, montrant qu'il avait sauvé des centaines de vies juives. Albert Goering nous prouve que ce sont nos choix qui nous définissent et non notre filiation.

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