mercredi 19 novembre 2025

Roi du punk... mais...


Dans les années soixante-dix, Johnny Lydon — que le monde a connu sous le nom de Johnny Rotten — a incendié la scène musicale avec les Sex Pistols. Il était la fureur faite voix. Le chaos devenu art.

Le cri d’une génération qui voulait tout briser.

Mais la vie, loin des scènes, révéla que son plus grand acte de rébellion ne fut pas le punk.

Ce fut l’amour.

Des années plus tard, une photographie le saisit assis dans la salle d’attente de l’aéroport de Los Angeles. Sans maquillage, sans guitares, sans poses. Un homme silencieux, au visage fatigué. Il venait de perdre Nora, sa femme depuis 1977. Elle, fille d’un influent éditeur allemand et figure clé de la scène rock, était morte à quatre-vingts ans après un long combat contre la maladie d’Alzheimer.

Lydon l’avait soignée lui-même jusqu’au dernier jour.

Lui, l’icône du désordre, était devenu le gardien de la tendresse.

La chanson avec laquelle il avait tenté de représenter l’Irlande à l’Eurovision, Hawaii, n’était pas destinée au public. Elle était pour Nora. Un murmure devenu mélodie, un adieu déguisé en chanson.
Mais leur histoire d’amour ne s’arrête pas là.

Des années plus tôt, il avait adopté les trois enfants d’Ari Up — la fille de Nora, chanteuse mythique de The Slits — après sa mort d’un cancer. Deux d’entre eux avaient grandi dans la jungle, sans scolarisation ni langage structuré ; le troisième avait perdu son père dans une fusillade.


Lydon, qui n’avait jamais cru à la famille conventionnelle, décida de leur offrir un foyer.

« Je ne pouvais pas les laisser ainsi », dit-il. « Un peu d’amour peut faire beaucoup. »

Le punk a toujours été une question d’attitude.

Mais Johnny Lydon a démontré que la forme la plus radicale de résistance n’était pas de hurler contre le système.

C’était de prendre soin.
C’était de rester.
C’était d’aimer quand personne ne vous y oblige.

Et ainsi, l’homme qui avait incendié la musique avec sa rage finit par écrire son héritage avec compassion.

Parfois, la révolution la plus puissante est silencieuse.

Et elle s’assoit dans une salle d’attente, le cœur brisé, en se souvenant de la femme qui l’a accompagné toute sa vie.



jeudi 13 novembre 2025

7 jours intenses : 2 spectacles, 1 enterrement.

6 novembre 2025

Je tiens à remercier Guillaume pour sa gentille invitation pour assister au show Drag Race France à Bercy.

J’y suis allé sans attente particulière. J’ai bien évidemment regardé toutes les saisons et en particulier le All Stars. Je fais partie du monde des drags, une vieille, certes, mais j’en fais quand même partie.

Premier sentiment : Mouais…

Ce n’est pas fait pour Bercy, les drags ne sont pas faites pour Bercy. J’ai regardé les ¾ du spectacle par écrans interposés. A part les premiers rangs de la fosse, on n’y voyait rien ce qui est dommage quand on sait le soin que nous, les drags, apportons à notre apparence.

Toutes les All Stars étaient là mais quelle déception. C’était bordélique, les chorégraphies n’étaient pas encore assimilées et synchronisées. Après une tournée complète, rien n’était calé.

  • Nicky ne sait toujours pas marcher en talon et encore moins défiler et/ou danser… Dommage. Et pitié, qu’elle arrête la chirurgie esthétique. Sa bouche, c’est Emmanuelle Béart en pire, 1 000 fois pire…
  • Soa de Muse porte toujours des perruques qui semblent tout droit sorties d’une poubelle après une nuit chez Madame Arthur…
  • La Grosse Berta, je n’ai pas compris, elle semblait complètement absente, voir se faisait littéralement chier sur scène…
  • Punani, je n’ai pas compris non plus ses choix vestimentaires. Elle est à deux doigts de signer un contrat avec Wish ou bien…
  • Quant aux drags en général, je leur conseille vivement d’arrêter de prendre des produits avant de monter sur scène, ça se voit et ça se ressent.

Bref, tout ça pour ça. Dommage. Je n’ai pris aucune image, aucun intérêt.

Les drags, c’est dans les boites, dans les bars, bref, près des gens. Si elles ne redescendent pas rapidement de leur pied d’estale médiatique, il sera passera la même chose qu’à la fin des années 90, elles disparaîtront…

11 novembre 2025

C’est jour de grande messe. Marilyn Manson est à Paris. Dieu est dans la place.

Céline, Patrick et moi-même sommes heureux d’aller le voir ensemble. C’était la première fois pour mes deux potes.

Mais quelle déception !!! Sérieux ?!?! 1 h 20 de concert ! 1 h 20 ?!?! 16 titres ! Que 16 titres !!! Une vraie cata !!!

D’abord Marilyn, sa voix était littéralement en vrac. C’était faux et faiblard !!! Comme jamais. Ce n’est pas parce qu’il chante en criant que ça ne doit pas être jute.

Le line up consternant : Marilyn évidemment. Mais seulement 3 guitaristes et un batteur. Pas de clavier ce qui pose un gros problème sur certains morceaux. Il m’a fallu parfois 10 à 15 secondes pour reconnaître certains de ces grands classiques.

Quant à Marilyn, je n’ai pas compris. Il bougeait très peu, faisait des gestes qui ressemblaient à des gestes de petits vieux. Il aurait arrêté de boire et de se droguer ?!?! Résultat, il est devenu banal, voir ennuyeux.

J’avais vu quelques images des concerts précédents et j’étais ravi qu’il ressorte ses échasses et ses béquilles (la première fois que je l’ai vu perché dessus, c’était en 1999). Oui mais pour faire quoi ? 1 titre ! Il est arrivé sur le devant de la scène du mieux qu’il a pu, a chanté du mieux qu’il a pu, levé 2 fois ses béquilles et c’était fini.

Franchement, je me demande si je retournerai le voir. Aucun concert raté depuis 1999, je doute que je continuerai. Je n’ai pris aucune image du concert, c’est un signe. A oublier et vite.

J’ai présenté toutes mes excuses à Patrick et Céline de leur avoir infligé un tel spectacle. Pour une première c’est moche. Désolé.

12 novembre 2025

Après-midi au Père Lachaise. Autre salle, autre ambiance.

Avec mon mari, nous sommes allés dire un dernier au revoir à Jean-Jacques et soutenir son mari Bertrand et leur fils Gustave.

Que dire ? C’était une magnifique cérémonie qui nous a rappelé combien Jean-Jacques était un mec bien.

C’était un moment suspendu avec des témoignages plus souvent drôles que tristes. J’avais oublié son daltonisme et me suis rappelé les associations de couleurs étranges de ses vêtements.

Lorsque j’ai appris la cause de son décès, j’ai été sidéré : Grippe très très sévère, suivi d’une infection à staphylocoque doré et d’une septicémie foudroyante. Il est parti en 8 jours. Comment est-ce possible, lui qui était en pleine forme ?

Alors, je profite de ce moment pour rappeler deux choses :

  • Ne repoussez jamais des envies de rencontres. Faites-le ou alors il sera trop tard. 
  • La grippe tue, un vaccin existe alors VACCINEZ-VOUS !!! Et j’emmerde les ANTI-VAX.