lundi 29 juin 2015

1969 - Stonewall... Pour savoir

20 juin 1969

Pourquoi cette date a-t-elle autant d'importance ?

Voici un petit cours d'histoire car, c'est l'un de mes leitmotiv, il faut toujours savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va.
Et si un jour, nous devons nous battre une nouvelle fois, sachez que nous n'hésiterons pas une seule seconde. Un bon coup de talon, ça peut faire beaucoup plus de dégâts qu'un malheureux coup de matraque et ou qu'une giclée d'eau bénite.

Pour les hétéros qui ne savent pas et qui veulent savoir, pour les petites folles du Marais qui croient que tout est acquis, pour les intégristes qui se prennent pour de pitoyables "Dieux", pour tous ceux qui ont envie de savoir, voici un texte de Joseph Marie Hulewicz de 1994 (avec qui j'ai eu la chance de travailler à l'époque où j'étais chroniqueur sur Radio F.G.).
« Vers trois heures du matin, ce 27 juin 1969, 9 officiers en civil de la Police New-Yorkaise pénètrent à l’intérieur de « Stonewall Inn », un bar gay situé au numéro 53 de Christopher Street dans le quartier du Village. Le prétexte de cette troisième descente dans le quartier au cours des 15 derniers jours, est aussi ordinaire qu’habituel: contrôle des licences de vente d’alcool. La police prononce la fermeture immédiate de l’établissement et jette les clients un par un à la rue après avoir procédé au contrôle des identités. Deux cents jeunes gens sont expédiés sur le pavé. Au lieu de s’évanouir dans la nuit comme d’habitude, ils s’agglutinent sur les trottoirs environnants. Un barman, le portier, et trois travestis sont arrêtés et traînés vers un fourgon de police. Un petit groupe de folles se lance à leur rescousse. La tension monte. Des bouteilles de bière et des briques volent en direction des policiers. Les travestis, blacks, latinos, prostitués, étudiants, lesbiennes, rameutés du quartier, contre-attaquent et disputent le terrain à une police en difficulté. Surpris, les officiers battent retraite et se réfugient dans l’établissement. La foule, qui dépasse les 400 personnes, hurle des injures et tente d’enfoncer la porte du bar. (…) Un manifestant essaie de mettre le feu à l’établissement, sans succès. Un parcmètre arraché vient coincer la porte du bar, bloquant plusieurs officiers à l’intérieur. La foule continue à grossir. Un feu de rue éclate. Seule l’arrivée d’importants renforts policiers marquera le début de la dispersion.
 
Treize personnes sont arrêtées et déférées devant la justice. De nouvelles échauffourées éclatent le lendemain (28 juin) devant le « Stonewall Inn », où une foule s’est rassemblée pour protester contre la descente de la veille. La police anti-émeute intervient. Les manifestants leur jettent des bouteilles et allument des feux: « Légalisez les bars gais! Gay is good! » Un groupe d’homme se tenant par le bras exécute un numéro de French Cancan au milieu de la rue. La police change à coups de matraque. L’affrontement dure deux heures et le lendemain, le New York Daily titre: « Descence dans une ruche homo: les abeilles piquées comme des folles ».
Le soir du 29, un groupe de 500 personnes descend Christopher St. en chantant des slogans pro-pédé. La police anti-émeute charge à la matraque avec une extrême violence et fait de nombreux blessés. Le 9 juillet a lieu le premier « Gay Power Meeting », qui rassemble un amalgame de gens divers, piliers de bar, socialistes, étudiants, excités variés et des membres de la « Mattachine Society », une organisation homosexuelle américaine créée à la fin des années cinquante. L’un propose d’aller manifester devant la Cathédrale St-Patrick contre l’homophobie de l’Eglise. Un autre suggère de boycotter les grands magasins Bloomingdales. Des rumeurs d’émeutes et de confrontation armée avec la police circulent. (…). »

Texte de Joseph-Marie Hulewicz,

dans Tribu magazine, Juin 1994.

Photos de : Les Diagonales du temps

Dernière nouvelle en date du 25 juin 2015
New York
Le bar gay Stonewall Inn
classé monument historique.
 
Le légendaire bar gay de New York "Stonewall Inn" a été classé monument historique par la Ville de New York.

L'autorité responsable de la préservation des monuments de la ville a déclaré que la décision d'inclure le bar dans la liste des bâtiments classés avait été unanime.

Andrew Berman de la Greenwich Village Society of Historic Preservation s'est dit "heureux de la décision", puisque le Stonewall Inn est "historiquement très important" pour New York.

C'est là qu'est né en Amérique, le mouvement LGBT moderne.

C'est au Stonewall Inn que le 28 Juin 1969 des homosexuels et transsexuels se sont révoltés contre le harcèlement violent de la police.

Après un raid, ils ont conduit des batailles de rue pendant plusieurs jours donnant naissance à ce qui allait devenir la Gay pride en mémoire de ce jour historique.

Le bar est situé dans Christopher Street au numéro 51-53.
Source : e-llico.com

vendredi 26 juin 2015

Sir Steed, vous me manquerez terriblement !!!

Je suis triste, très triste.

L'un de mes deux acteurs préférés (le second est Martin Landau), symbole de toute ma jeunesse et de mon adolescence, vient de nous quitter à l'âge de 93 ans.
Patrick Macnee
alias John Steed
6 février 1922 - 25 juin 2015

Nous venons de perdre notre si élégant, si racé, si "so british", si classe plus célèbre couvre-chef britannique.

Je pense aussi à "ses" 4 femmes et "son" assistant tellement différent(e)s mais tellement en accord avec lui, elles/il se retrouvent aujourd'hui orphelin(e)s d'un mentor hors norme.
Catherine Gale

 Emma Peel

Tara King

Purdey et Gambit


Lorsque nous avons passé un week-end en Ecosse en novembre 2014 avec mon mari et Marie, nous sommes allés à Rosslyn où se trouve la célèbre chapelle du Da Vinci Code. En voyant l'endroit typiquement écossais, mon mari a dit ceci, alors que nous attendions le bus à la sortie du village :

"Dans deux secondes, vous allons voir arriver
John Steed et Emma Peel au coin de la rue..."
"Imaginez John Steed, Emma Peel
dans leur sublime Bentley dans les petites rues de Rosslyn..."
Nous y étions...

Sir Macnee, Sir Steed, vous me manquerez terriblement tous les deux.

Pour le plaisir d'une scène culte !!! 

mercredi 24 juin 2015

Une panthère vient de nous quitter...

Ce week-end, une figure de la nuit nous a quittée, la moitié d'un duo est parti : Pascaline Petit, la mère d'Esméralda s'est éteinte vendredi 19 juin 2015 à Armentière.
"Selon La Voix du Nord, Pascaline Petit était originaire des hauts plateaux de la Vieille Castille en Espagne. C’est lors d’un séjour là-bas, et suite à un mystérieux événement, que Pascaline Petit a fait le vœu un peu particulier de s’habiller en panthère. De là est né un mythe, une histoire. La vie de Pascaline a viré «Léopard » : jupes, robes, manteaux… jusqu’au bandeau dans les cheveux. Elle a ensuite converti sa fille Esmeralda à son style vestimentaire pour devenir connues sous le nom des Femmes Panthères. "
Je les ai rencontrées plusieurs fois lorsque j'étais chez les Soeurs, elles sont folles, elles sont drôles et surtout, elles portent la peau de bête comme personne !!!

Pour en savoir plus sur ce duo d'artistes hors-norme, cliquez ici.

dimanche 21 juin 2015

Ces hommes sont folles !!! Que du bonheur !!!

"BRIEFS"
"A glittering acrobatic extravaganza !!!"
Cette compagnie australienne va vous remuer les ovaires !!!



Mélange du "Cirque du Soleil" et de "Priscilla Folle du Désert", enfin une bonne, très bonne troupe de cabaret. C'est simplement :
Jouissif
Extravagant
Emplumé
Burlesque
Sensuel
Acrobatique
Jamais grotesque








Pour voir la vidéo de présentation de ce merveilleux show follement drôle, cliquez ici ou ici

jeudi 18 juin 2015

Je parle trop vite... Parfois...

Parfois, lorsque je parle, ma langue dépasse souvent, mais très souvent, une certaine forme de bienséance et de retenue...

Aujourd'hui, 10 h 30, dans mon bureau, mon responsable informatique vient me voir pour savoir si j'ai trouvé un nom pour le futur logiciel de gestion des contrats que je vais développer.

Bon, comme ça, à vu de nez, rien de bien sexy et d’excitant... 

J'avais déjà fait quelques recherches et trouvé : Fides.

Fides (Pistis en grec) est la déesse de la bonne foi, gardienne de l'honnêteté et de l'intégrité des transactions entre les hommes. Ses symboles sont l'épi de blé et la corbeille de fruits
Pour les contrats, ça colle parfaitement bien, non ? Cela lui plaît et, à ce moment précis, je lui lance fièrement un :

"Lorsque tu as besoin d'un dieu,
appelle-moi !!!"

Je suis allé un peu loin, là, non ???

Voilà. Ça, c'est fait !!!

mardi 16 juin 2015

Un coup de gueule qui fait du bien mais qui ne devrait pas avoir lieu d'être !!!

"Je ne pardonne pas aux gens qui frappent les femmes, qui les tuent (en mémoire Marie Trintignant, son ex-compagne, assassinée par Bertrand Cantat), (...). Comme je ne pardonnerai pas aux assassins d'Ilan Halimi, que je n'ai toujours pas digéré. Comme je ne pardonne pas à ceux qui humilient les homosexuels. Comme je ne pardonne pas à ceux qui se foutent de la gueule des gros, à ceux qui estiment que les juifs sont riches et à toute cette pagaille de connards, de stupides, d'ignorants qui font un mal fou, et de partis politiques qui surfent sur les anxiétés des gens et sur leur ignorance."
François Cluzet - Thé ou Café - 13 juin 2015

dimanche 14 juin 2015

"La Verità" - Finzi Pasca

Hier soir, c'était "Cirque" mais pas un cirque classique, c'était aux Folies Bergères, c'était :
"La Verità" 
de la Compagnie Finzi Pasca
Dalinien
Poétique
Acrobatique
Extatique
Énergique
Romantique
Athlétique
Sensuel
Magnifique
Surréaliste
4ème dimension
Bref, deux heures de cirque incroyable et hors norme.

Merci Stéphane pour cette merveilleuse invitation...

mercredi 10 juin 2015

La Sagrada terminée... en 2026

Si l'on enlève la dimension religieuse de la chose, la prouesse architecturale est et sera indéniable. J'irais la revoir en 2026, date prévue de la fin des travaux, 100 ans après la mort d'Antoni Gaudi.



Et pour ceux qui n'ont pas vu les photos que j'ai faites de la Sagrada lors de mes dernières vacances à Barcelone, vous pouvez cliquer ici...

mardi 9 juin 2015

Ne jamais s'attaquer à un vieux travelo !!!

Petite anecdote "homophobe" lors de la gay pride de Lille de ce week-end :

Il était 17 h 00, place de la République, j'étais avec mes vieilles copines et nous arrivions à la fin de la marche, un peu fatiguées mais heureuses comme à chaque fois, d'avoir marché toutes ensemble.

Un petit groupe de jeunes, entre 16 et 18 ans à vue de faux-cils, alcoolisés et hétérosexuels (en tout cas, c'est ce qu'ils s'imaginent être et revendiquent sauf qu'à cet âge là, rien n'est sûr, loin de là), donc, cette petite bande s'approche de nous et l'un d'eux, le meneur semble-t-il, me tend une capote, apparemment fier de lui et de la suite qu'il avait imaginée... Sauf que...

Lui : "Tiens, c'est pour toi..."

Moi : "Oh, tu sais, ce n'est pas à moi qu'il faut la donner, tu ferais mieux de la garder..."

Lui : "Non !!! C'est pour te le mettre dans le cul..." avec un petit air de fierté et de puissance couillue...

Moi : "A défaut de la mettre dans le tiens..."

Là, à cet instant précis, le jeune homme s'est littéralement figé devant moi. Perdu !!!

Je voyais dans ses yeux que tout avait disjonctés dans sa petite boite crânienne... Comment pouvait-il réagir ? Que devait-il faire ? Où était-il ? Dans quel état était-il ? Autant de questions qui resteront sûrement sans réponse.

Sans compter que tous ses potes (si l'on peut appeler ça des potes) se sont tournés vers lui attendant une réplique cinglante qui ne viendra jamais. Il est reparti la queue entre les jambes, la capote à la main et des interrogations plein la tête. Je pense qu'il a dû passer une mauvaise, très mauvaise soirée...

Morale de l'histoire :

"Quand tu veux faire le malin et balancer une vanne homophobe, ne jamais s'attaquer à un travelo qui fait des gay pride depuis 25 ans. Le travelo sera toujours mieux armé pour répondre à ce genre de bêtises infantiles et le petit malin y laissera toujours des plumes (à défaut de les avoir dans le cul)..."

vendredi 5 juin 2015

Poésie chromatique


La poésie de cette prouesse est juste sublime !!!