La mère supérieure Christine, est revenue d'entre les gazés nous conter sa descente aux enfers dominicale.
Émergeant des vapeurs de l'ortho-chloro-benzal malonitrile, la bienheureuse, entre deux spasmes laryngés et quelques larmes non encore sèches, a hoqueté sur toute les antennes l'atroce martyr qu'elle a subi pour sa cause sacrée.
" À la fin de la manif " dit-elle " une personne que je ne connaissait pas m'a prise par le bras et m'a dit allons gaiement arpenter les champs Élysées". Oh la petite écervelée !
Voici notre chanoinesse, oublieuse des cordons de méchants gendarmes mobiles qui interdisaient l'accès à l'avenue, sans doute prise d'une envie soudaine d'acquérir un chapelet en or et en faisant fi du jour du seigneur qui oblige à la fermeture des magasins le dimanche, la voilà disais-je, qui se dirige pimpante et radieuse vers le magasin Cartier le plus proche, au numéro 154 de l'avenue plus précisément.
Par tous les saints et diables réunis, au moment où elle laissait échapper un juron peu catholique devant le rideau de fer baissé, du bout de l'horizon accourt avec furie le plus terrible des pestilents que la place Beauvau eût portés jusque-là dans ses flancs.
La rosière plie... mais ne rompt pas le pain, ni ne bois le vin.
Ses pauvres fosses nasales habituées à ne respirer que des odeurs de sainteté se contractent sous la bouffée corrosive qui emplit son appendice délicat.
Elle n'a que le temps d'ânonner trois je vous salue Marie en latin et vérifier sur sa calculette la différence entre 300 000 et 1,4 million, avant que de sombrer, sans confession ni extrême onction, dans un néant aussi brumeux que ses convictions politiques.
Elle git, elle geint, prononçant des phrases incohérentes que seul un Henri Guaino peut comprendre "Sarkozy est innocent, Sarkozy est innocent".
Les minutes et les anges passent et nulle caméra à l'horizon, allongée sur l'asphalte glacée la malheureuse plisse les paupières dans le vain espoir d'apercevoir un reporter de BFM TV ou un chroniqueur du Figaro. Rien, même pas un pigiste du Parisien libéré ou un animateur de Radio Notre Dame...
L'attente est insupportable, mais la providence veille, un photographe de l'AFP l'aperçoit enfin, d'un flash divin il la tire d'entre les morts et immortalise son supplice pour la postérité .
Alléluia !!!!
Sainte Christine, ta conjonctivite sera le rouge étendard du "printemps français" que tes militants appellent de leurs voeux et même si les Qataris s'offrent le Printemps, ton cathare à toi ne sera jamais Bon Marché.
Merci à une vieille comme, Jean- François
et à PrefMag
Et histoire de rire un peu, une photo interdite au moins de 70 ans :
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